Quelques millimètres au-dessus de la terre
Photographies de Laurence Vray
Le titre de cette exposition, inspiré d’un poème de Marina Tsvetaeva, exprime bien l’état d’esprit dans lequel travaille Laurence Vray.
Depuis longtemps, elle a décidé d’habiter en poète sur cette terre.
La terre doit ici se comprendre dans le sens du terreau fertile d’où nait la nature sur laquelle la photographe porte un regard d’éternelle amoureuse, mélangeant visible et invisible, captant les courants telluriques qui circulent dans le sol, troublant les frontières entre nous et le monde.
L'entremêlement, jusqu’à l’enracinement, du corps avec le paysage n'induit aucune chronologie ni temporalité dans l’image. Voir travailler Laurence Vray, c’est assister à un rituel intemporel, une danse face à son motif, qu’elle vit dans ses entrailles et qu’elle exprime à travers son objectif.
Les sténopés, les transferts photographiques ou encore son travail à la chlorophylle sont parmi les exemples les plus marquants des expérimentations incessantes auxquelles se livre la photographe, en quête du procédé le plus à même de prolonger, voire de transcender, l’émotion de son regard premier.