Figuier, mûrier de Chine, topinambours, lilas, hibiscus… feuilles d'arbres, feuilles photosensibles grâce à la chlorophylle … Tous ces végétaux m’offrent leurs ailes comme émulsion photographique.
Je dépose sur la feuille une image sur transparent, que j'expose ensuite au soleil qui joue son rôle de révélateur. Les pauses sont longues, entre 4 et 10 heures. L'image s'imprime très lentement sur la surface jusqu'à en faire étrangement partie.
Ces feuilles photographiques restent vivantes. Elles ne peuvent être exposées en continu à la lumière du jour, ce sans quoi ce lien évanescent tissé avec l'image au coeur de la matière disparaîtrait.
Les tirages originaux doivent donc être protégés de la lumière et être regardés comme des trésors qui ne se laissent dévoiler que par fragment de temps.